06/10/2024

MASSACRE À LA TRONCONNEUSE SUR LE CHEMIN PARÉ
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Dans le cadre des fouilles archéologiques obligatoires pour tout projet de prison au milieu des champs, le ministère de la Justice a demandé au préfet qui a demandé à l'APIJ qui a demandé à l'INRAP qui a demandé à une entreprise de travaux publics de créer une plate-forme sur un terrain agricole privé longeant le Chemin Paré à Crisenoy.
Seulement voilà : l'accès par le Chemin Paré n'était autorisé ni par un arrêté préfectoral ni par un arrêté municipal !
Plus fort encore, l'INRAP pressé par la préfecture, plutôt que de faire passer l'entreprise de travaux publics par la route de Moisenay déjà défoncée, a choisi pour gagner du temps de massacrer 200m du Chemin Paré !
18 haies vives arrachées, 10 mètres supprimés, chemin enherbé transformé en grave et cailloux pour le passage des engins, le dépôt sauvage présent mélangé à la terre et balancé sur ce qui reste de haie vive...
C'est pourquoi la municipalité a :
1) fait établir un constat d'huissier,
2) rédigé un arrêté municipal interdisant l'accès au Chemin Paré par la RD57 en pleine sortie de virage,
3) transmis cet arrêté à la gendarmerie, aux sapeurs-pompiers et à l'agence routière du Département pour alerter sur les risques pris de créer un accès, sans aucune autorisation et dangereux de fait,
4) a déposé plainte en gendarmerie pour la modification profonde du Chemin Paré sur 200m, pour l'absence de traitement des dépôts sauvages, pour la destruction de la haie vive ainsi que pour la mise en danger des intervenants prévus venir lundi 7 octobre pour un diagnostique de fouilles, sans aucune autorisation,
5) a avisé l'ensemble des riverains, les associations de défense des terres agricoles.
Cette action illégale et brutale ne peut que nous faire regretter l'entêtement de la préfecture à ne pas faciliter la réalisation de ce projet de centre pénitentiaire gigantesque par l'APIJ sur les friches industrielles de Dammarie les Lys. Il serait pourtant tellement plus vertueux et logique de réorienter ce projet en local et de sensibiliser le ministère de la Justice et l'APIJ pour que les projets des 15000 places de prison ne soient pas systématiquement consommateurs de terres agricoles !
Ce projet très mal conçu semble désormais très mal se profiler.

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